L’arrivée d’un bébé est un sacré changement pour les parents… mais aussi pour l’enfant aîné, ou les enfants aînés, lorsqu’il ne s’agit pas du premier !
Lorsque je suis tombée enceinte de mon deuxième bébé, je me suis posée beaucoup de questions sur la manière d’aborder les choses avec mon P’tit Loup pour le préparer au mieux, mais sans non plus lui mettre une quelconque pression. Nous en avons beaucoup discuté avec le papa, et cela a été le cas tout au long de la grossesse, à chaque fois qu’une nouvelle interrogation survenait.
C’est donc avec plaisir que je partage mon expérience avec vous aujourd’hui, dans l’espoir qu’elle soit utile à d’autres parents étant sur le point de vivre la même chose. Je vais vous expliquer en détails la manière dont nous avons annoncé l’arrivée de ce deuxième bébé à mon P’tit Loup, comment nous l’avons accompagné tout au long de la grossesse, et comment nous le préparons à l’arrivée de sa petite sœur. À savoir qu’au début de ma grossesse, il avait 2 ans et 5 mois. Il fêtera ses 3 ans dans quelques semaines !
ANNONCER SANS PRESSION
Après mûre réflexion, nous avons décidé de lui annoncer la grossesse rapidement. Nous n’avons donc pas attendu l’échographie des 12 SA pour le faire. Nous l’avons annoncé au plus vite, soit environ 2 semaines après l’avoir appris nous-mêmes. (Nous l’aurions sûrement fait plus tôt si les circonstances avaient été différentes, mais il se trouve qu’il allait être gardé par mes parents un peu avant, que je ne pouvais pas leur annoncer à ce moment-là car nous avions prévu d’attendre une autre occasion, et que nous avions peur qu’il gaffe ! ^^) .
Il y a plusieurs raisons à ce choix. La première, c’est que je sentais que je perdais patience plus facilement avec mon P’tit Loup. Je m’en occupais à temps plein, et les hormones devaient me jouer des tours ! En conséquence, nous avons vécu plusieurs situations assez explosives, et je voulais pouvoir lui expliquer en toute sincérité la raison, le rassurer sur le fait que ce n’était en aucun cas de sa faute. La seconde, c’est que j’avais très peur qu’il sente que nous lui cachions quelque chose. Comme son comportement à lui aussi avait changé (probablement en réaction à mes changements à moi, et aussi parce qu’il devait sentir qu’il se passait quelque chose), il me/nous a semblé urgent de l’inclure au plus vite dans la confidence.
Pour lui annoncer, nous lui avons dit que j’avais un bébé dans le ventre, qui pour l’instant était tout petit petit « comme ça » (en mimant la taille ^^). Mais qu’il allait grandir dans mon ventre, et que plus tard, il serait à la maison avec nous. Nous lui avons dit que nous étions très contents son papa et moi, mais que lui n’était pas obligé d’être content. Qu’il avait le droit de s’en fiche, ou même d’être fâché. À notre grande surprise, sa réaction fût vraiment très positive ! Tout de suite après notre annonce, il a répété plusieurs fois qu’il y avait un tout petit bébé dans mon ventre, en mimant le geste. Et quand nous avons dit que plus tard le bébé serait à la maison avec nous, il a répondu que comme ça, il pourrait lui faire plein de bisous et de câlins, et qu’on pourrait aller se promener avec lui, tous ensemble. Adorable !
L’ACCOMPAGNER TOUT AU LONG DE LA GROSSESSE
Expliquer en toute transparence les petits maux…
Puis la grossesse a suivi son cours. J’ai eu de la chance car j’ai été peu malade cette fois ci (en tous cas rien à voir avec la première fois où c’était une catastrophe !), mais je l’ai été un peu tout de même. Alors, les quelques fois où j’ai dû courir au toilettes alors qu’on était en pleine activité tous les 2 (le tableau n’est pas réjouissant je sais, mais je n’ai pas l’intention d’embellir la réalité…), je lui ai ensuite expliqué que j’étais un peu malade ces jours-ci, mais que ce n’était pas grave du tout. Que c’était simplement quelque chose de normal au début de la grossesse, et que ça passerait plus tard. Je ne voulais pas qu’il s’inquiète ! Pareil pour la fatigue et les éventuelles sautes d’humeur : je tenais à lui expliquer que cela n’avait rien à voir avec lui, que ce n’était pas de sa faute.
En dehors de cela, nous lui parlions peu du bébé à ce stade. Nous nous disions qu’à l’échelle de sa vie, 9 mois, c’est tellement long ! Nous ne voulions pas générer trop d’impatience, l’attente aurait été interminable pour lui. Par contre, nous ne nous privions pas d’en parler devant lui. Et il était présent lorsque nous l’avons annoncé à nos proches. S’il posait des questions, nous lui répondions en toute transparence. Mais au début, elles étaient rarissimes.
Maintenant que je suis en fin de grossesse, je ressens souvent le besoin de m’allonger, j’évite de trop le porter, il m’est fatiguant de monter les escaliers trop souvent, je ne cours plus… Lorsqu’il est impliqué directement par les conséquences de mon « mode baleine », je lui explique simplement et sincèrement ce qui se passe. Il est très réceptif, et dis d’ailleurs que lui aussi il est fatigué et dois s’allonger, parce qu’il a un bébé dans le ventre ^^ . Je n’oublie pas de lui dire que tout rentrera dans l’ordre une fois que sa petite sœur sera là.
Expliquer ce qui se passe dans le ventre de maman
À partir d’environ 3 mois de grossesse, j’ai commencé à lui expliquer plus concrètement ce qui se passait dans mon ventre. Pour cela, je me suis appuyée sur des livres, je trouve que c’est tellement plus clair pour l’enfant et plus simple pour les parents avec ces supports !
Le premier que je lui ai lu dans cette optique, c’était Et dedans il y a…, de Jeanne Ashbé.
Il montre par un système de petits volets qui se soulèvent, l’intérieur du ventre de la maman qui attend un bébé. Sur une première image, on y voit un « tout tout tout tout tout petit bébé de rien du tout » (premier trimestre de grossesse), puis sur la suivante, « un tout petit bébé »(2ème trimestre), et enfin, sur la troisième, « un bébé » qui « n’a plus beaucoup de place » et « va bientôt sortir ». Sur la dernière page, on voit le bébé qui est né.
J’ai pu constater que ce livre aidait vraiment mon fils à comprendre ce qui se passait dans mon ventre, l’évolution du bébé qui grandit au fil du temps, en même temps que le ventre de sa maman grossit. D’ailleurs, il disait beaucoup des phrases comme « le ventre de maman, il grossit ! », « il y a un bébé dans le ventre de maman », « c’est un tout petit bébé »…
Un peu après, je lui ai présenté le livre Il y a une maison dans ma maman, qui est très bien venu compléter ces explications. On y évoque, entre autres, le cordon ombilical, le liquide amniotique…
Encore plus tard, je lui ai présenté le livre des P’tit Docs Le bébé, qui lui est très documenté et aborde de manière simple pas mal d’aspects assez « techniques » sur la grossesse, l’accouchement, et l’arrivée d’un bébé.
J’ai présenté de manière détaillée tous les livres dont je parle dans cet article, dans cette vidéo, que je vous invite à visionner si vous souhaitez approfondir :
Enfin, lorsque mon P’tit Loup posait des questions, je lui répondais avec des mots simples, mais en toute transparence. Il n’était pas question de modifier la réalité, même en parlant de l’accouchement…
Inviter au contact physique, mais sans insister
Lorsque il a commencé à être possible de bien sentir le bébé « de l’extérieur », je l’ai invité quelques fois à venir toucher mon ventre, ce qu’il a fait avec plaisir. Mais par la suite, lorsque je savais qu’il avait compris qu’il pouvait venir le toucher quand il le souhaitait, et parfois ainsi le sentir, je ne lui proposais que très peu. Encore une fois, je ne voulais pas qu’il sente une quelconque pression, je préférais que cela vienne de lui-même. De même, lorsque le bébé est arrivé au stade où il pouvait nous entendre parler, j’ai profité d’une occasion où mon P’tit Loup avait ses mains sur mon ventre pour le lui dire. Je lui ai dit que s’il le voulait, il pouvait lui parler, que sa petite sœur pouvait l’entendre. À partir de là, il s’est mis à lui parler régulièrement en touchant mon ventre. Il lui disait « coucou », faisait des bisous à mon ventre (ça par contre c’est vraiment venu de lui, je ne lui ai absolument jamais proposé !), caressait mon ventre de manière affectueuse… Et ce quotidiennement, quel bonheur ! ❤️
Pendant une période, alors que je ne lui proposais plus du tout de venir toucher mon ventre, il ne venait plus du tout le faire de lui-même. C’était comme si cet intérêt lui était passé. Je n’ai absolument pas insisté, ne lui proposais toujours pas… Il s’est passé plusieurs semaines sans aucune interaction de la sorte, et puis il y est revenu tout seul, et maintenant il touche à nouveau mon ventre tous les jours, l’embrasse, le caresse, parle à sa petite sœur. Je suis heureuse de savoir qu’il ne le fait pas parce qu’il pense que c’est ce que nous attendons de lui, mais parce qu’il a véritablement envie de le faire… Maintenant, je lui propose parfois de venir toucher mon ventre si je la sens particulièrement fort, que je le sens disposé, et qu’il n’est pas occupé à autre chose. Mais s’il ne veut pas ou montre peu d’intérêt, je n’insiste pas.
Parler de tous les évÉnements de la grossesse, en toute transparence
Lorsque nous avons appris que nous attendions une petite fille, nous l’en avons informé le jour même. Sur le coup, cette nouvelle a eu l’air de le laisser totalement indifférent, et encore une fois nous n’avons absolument pas insisté et ne lui avons pas demandé d’être « content », mais c’était important pour nous qu’il soit informé.
Par ailleurs, nous sommes restés transparents sur les complications de grossesse. Il y a quelques semaines, on m’a diagnostiqué une calcification du placenta, et les échanges entre mon bébé et moi ne se faisaient pas bien. Pendant 2 semaines, nous avons eu très peur que je ne sois déclenchée rapidement, et mon bébé aurait alors été prématuré. Forcément, nous n’étions pas tranquilles, avons accéléré les préparatifs d’accueil du bébé à la maison « au cas où », et il en ressortait un certain stress ambiant à la maison, très palpable pour mon P’tit Loup je pense. J’ai préféré lui expliquer très sincèrement ce qui se passait. Encore une fois, avec des mots simples, mais en toute transparence. Parce que je ne voulais pas qu’il s’inquiète encore plus en sentant que nous n’étions pas bien et en s’imaginant des choses pires que ce qu’elles étaient. Parce que je ne voulais pas qu’il se sente mis à l’écart, alors qu’avec son papa nous étions forcément amenés à en parler devant lui, alors que nous en parlions avec nos proches au téléphone. Parce que je ne voulais pas rompre notre lien de confiance. Parce que je voulais qu’il comprenne pourquoi nous étions comme nous étions, ce que nous ressentions. Et enfin, parce que s’il avait fallu déclencher l’accouchement en avance, je ne voulais pas qu’il tombe des nues en me voyant partir à l’hôpital pour un simple contrôle, et en ne revenant pas ! Je pense que cet objectif a été atteint, puisqu’il n’a pas eu l’air plus inquiet que ça au final. Et dès que nous avons eu de bonnes nouvelles au rendez-vous suivant (les échanges se faisaient mieux, ouf !), nous l’en avons informé de suite, et lui avons dit que nous étions vraiment rassurés parce que sa petite sœur allait pouvoir rester plus longtemps au chauddans mon ventre.
LE PRÉPARER À LA RÉALITÉ DU QUOTIDIEN AVEC UN NOUVEAU NÉ
Expliquer simplement, en s’appuyant sur des livres…
À partir du début du 3ème trimestre, j’ai commencé à préparer mon P’tit Loup en douceur, concrètement, à l’arrivée de sa petite sœur. C’est-à-dire que j’ai commencé à lui parler plus concrètement de ce qui allait se passer : en expliquant comment allait être le quotidien avec un bébé à la maison, comment se comporte un nouveau-né et quels sont ses besoins…
Encore une fois, je me suis appuyée sur des livres, qui ont été d’une grande aide !
Ceux qui nous ont servi pour expliquer le quotidien avec un bébé étaient :
Le bébé, dont j’ai déjà parlé
Encore une fois, je vous renvoie à ma vidéo ci-dessus pour la présentation de ces livres…
Ces livres me servaient donc de support pour introduire certaines notions importantes quant à la réalité du quotidien avec un bébé. Je saisissais donc chaque occasion pour expliquer et développer ces notions.
Par exemple, dans le livre Et après, il y aura, on peut voir le bébé qui « prend son goûter » au sein de sa mère. J’en ai profité pour expliquer à ce moment à mon P’tit Loup que les tout petits bébés ne mangeaient que du lait. Qu’ils ne pouvaient pas manger, comme lui, des fruits, des œufs, du pain… Alors, que le goûter pour eux, c’était la tétée. Et que tous les autres repas aussi. Je le répétais à chaque fois qu’on lisait le livre, et au fur et à mesure, je développais un peu plus : je lui disais que les tout petits bébés avaient un tout petit estomac, alors qu’ils devaient téter vraiment très souvent, parce qu’ils avaient souvent faim. Petit à petit, j’ai également introduit la notion d’urgence quant à la tétée d’un nouveau-né : il ne peut pas du tout attendre, il a besoin de téter tout de suite, il ne supporte pas la sensation de faim parce qu’il ne la connaissait pas du tout dans le ventre. Si on ne lui donne pas, il pleure très fort parce qu’il se sent très mal. Tout ceci me paraissait très important, surtout que mon P’tit Loup est toujours allaité (même si maintenant les tétées se font rares) ! Dans ce même livre comme dans le livre Ma maman a besoin de moi, on peut voir le bain d’un nourrisson. Nous discutions alors du fait que le petit bébé prenait son bain dans une petite baignoire, qu’il avait besoin d’être tenu parce que trop petit pour tenir assis ou debout… Dans le livre Le bébé, il est mentionné que le papa et la maman sont très occupés lors des premiers temps avec le bébé à la maison, parce qu’il demande beaucoup de soins. J’en profitais alors pour développer sur cette totale dépendance du bébé à la naissance : il ne peut rien faire seul, ne peut pas rester seul, a besoin d’être beaucoup dans les bras pour être rassuré car dans le ventre, il n’était jamais seul… Lorsque nous lisions le livre 2 petites mains et de petits pieds, où l’on voit des bébés marcher à 4 pattes, je lui expliquais qu’au tout début, un bébé ne peut pas le faire. Qu’il ne peut ni s’asseoir, ni se retourner, ni se déplacer seul. Et que pour cette raison aussi, il a énormément besoin des bras. Et j’ai bien vu que je faisais bien, parce qu’à ce moment-là, il avait l’air de s’attendre à ce que sa petite sœur marche à 4 pattes dès sa naissance ! 😉 Dans le livre Ma maman a besoin de moi, le petit garçon se plaint qu’un petit bébé ne fait pas grand-chose : qu’il mange, dort, pleure, fait caca, et c’est à peu près tout. J’ai sauté sur l’occasion de développer ce point avec mon P’tit Loup, pour qu’il ne soit pas déçu que sa petite sœur ne puisse jouer avec lui tout de suite…
Une fois ces diverses notions introduites à l’aide des livres, je saisis chaque occasion du quotidien pour en parler à nouveau, les approfondir… Quand je sens mon P’tit Loup disponible pour en parler, et réceptif surtout ! Mais souvent, cela vient de lui : à table, il me répète de lui-même que les tout petits bébés ne mangent que du lait, lors de son bain, il me rappelle parfois que lui peut tenir assis dans la grande baignoire, parce qu’il est plus grand, mais que les petit bébés ont besoin d’être tenus…
Je saisis aussi les occasions de faire avec lui des petits jeux de rôles. Et encore une fois, cela vient souvent de lui. Par exemple, c’est de lui-même qu’il a voulu faire mine de donner le bain à sa poupée dans la baignoire Shantala, ou de la coucher dans le berceau cododo installé pour sa petite sœur (et dans la turbulette, svp !). Récemment, j’ai ressorti mon Sling et me suis entraînée à régler le nouage en installant sa poupée dedans. Je lui ai alors expliqué que je porterai sa petite sœur comme cela, pour qu’elle soit rassurée et que j’aie les mains libres pour faire des choses avec lui aussi. Il a alors voulu je garde la poupée en Sling pendant toute notre activité ! Je me suis dit que c’était une bonne occasion de « faire semblant », alors j’ai accepté 🙂 Par ailleurs, il joue beaucoup à la poupée, et j’en profite pour appuyer certains points, pour son plus grand plaisir : « ah oui, tu la prends délicatement parce qu’elle est très fragile, tu as raison », « je vois que tu la portes beaucoup dans les bras et lui fais beaucoup de câlins pour la rassurer »…
L’inclure dans les préparatifs
Lorsque nous préparons et installons des choses pour le bébé, nous essayons au maximum de faire les choses devant lui, de lui expliquer ce que nous faisons et à quoi cela servira, nous le faisons participer, bref nous l’impliquons au maximum ! C’est ainsi qu’il a regardé son papa monter l’armoire de sa petite sœur en lui passant les outils, qu’il m’a « aidée » à faire du tri dans ses anciens vêtements pour sa petite sœurs, puis à les ranger dans l’armoire… Je lui ai montré les nouveaux vêtements que nous avons reçu, il m’a vue les laver, les plier et les ranger. Nous lui avons montré la baignoire Shantala, les écharpes de portage, les turbulettes, le nid d’ange… À chaque fois qu’il s’agissait d’affaires ayant servi pour lui aussi, je le lui disais : « toi aussi, quand tu étais un tout petit bébé, je te portais dans l’écharpe/tu dormais dans ce berceau/tu portais ce vêtement »…
Il a vu les couches de sa petites sœur, il sait qu’elle portera des toutes petites couches jetables dans un premier temps, et ensuite des couches lavables…
Le familiariser en amont avec les nouvelles configurations du quotidien
Enfin, pour ne pas lui imposer trop de changements d’un coup, nous essayons de le familiariser avec les nouvelles configurations de la maison liées à l’arrivée de sa petite sœur. Par exemple, nous avons déjà installé le berceau cododo depuis 2 semaines, alors que je ne suis qu’à 36 SA. Nous préférons qu’il soit installé un peu en avance, pour que mon P’tit Loup ait le temps d’assimiler la nouvelle configuration de sommeil. C’était en effet un point qui me travaillait depuis le début de la grossesse, étant donné que mon P’tit Loup dort toujours avec nous. Oui, je vous avais dit qu’il dormait dans sa chambre, mais entre-temps il a rejoint la chambre familiale. Il n’était, finalement, visiblement pas prêt à dormir seul. Et comme je l’avais dit, il n’était pas question pour nous de le forcer à dormir seul, surtout alors que nous nous apprêtions à accueillir sa petite sœur dans notre chambre… En ce moment donc, il dort sur un petit matelas collé au nôtre. Il est de mon côté, et presque toutes les nuits, il migre dans notre lit : je ne m’en rends pas compte la plupart du temps, mais il semble que dans son demi sommeil, il se lève un peu pour se recoucher blotti contre moi (c’est adorable quand même ! ❤️). D’où mes interrogations et mes inquiétudes vis-à-vis de l’arrivée de sa petite sœur, puisque lorsqu’elle sera là, je devrais l’allaiter la nuit et donc dormir près d’elle. Pour lui épargner de changer son lit de place, ce qui engendrerai encore plus de changements, nous avons choisi de me déplacer moi : nous avons installé le berceau cododo de l’autre côté du lit, et après la naissance, je dormirai donc de l’autre côté, prenant la place du papa et le papa prenant la mienne. Mais bien sûr, il est important que nous lui expliquions tout cela à l’avance ! Nous avons donc installé le berceau, et lui avons dit que c’était là qu’allait dormir sa petite sœur. Enfin, là et aussi dans le grand lit. Et que lui dormirai toujours dans le même petit lit. Et puis, quelques jours plus tard, c’est pleine d’appréhension que je lui ai expliqué que j’allais changer de place. Je lui ai rappelé qu’un bébé avait besoin de téter très souvent, même la nuit. Je lui ai demandé si à son avis, son papa pourrait lui donner la tétée la nuit, et il m’a répondu que bien sûr que non ! ^^ Nous avons ri de cela, et c’est comme ça que j’ai introduit l’idée qu’il faudrait que je me rapproche du berceau de sa petite sœur. Je lui ai expliqué que comme cela, je pourrai vite lui donner le sein la nuit, qu’elle ne pleurerait pas ou peu, se rendormirait vite, et que comme cela il ne serait sûrement pas réveillé. Je lui ai donc expliqué que c’était son papa qui serait près de lui. Mais qu’il pourrait toujours venir dans le grand lit s’il en avait besoin, et que s’il voulait un câlin avec moi, qu’il pourrait se faufiler jusqu’à moi dans la nuit. Parce que lui en était capable, alors que sa petite sœur non, un petit bébé ne pouvant pas se déplacer… Et bien, il m’a totalement scotchée par sa réaction : en me disant que comme ça sa petite sœur dormirait mieux, qu’on dormirait tous mieux. Il avait tout compris et montrait une acceptation surprenante ! Nous avons ensuite répété les places de chacun dans le/les lits, en les montrant du doigt : place de la petite sœur, place de maman, place de papa, place de P’tit Loup… Depuis, nous répétons cet ordre des places régulièrement. J’ai bien conscience que cela ne veut pas dire que c’est gagné et que tout se passera sans encombre le moment venu. Mais au moins, je pense que nous aurons fait le maximum pour bien le préparer…
Dans la même optique, nous avons installé l’armoire de sa petite sœur une bonne semaine avant le berceau cododo, pour qu’il ait le temps de s’y habituer et que cela ne fasse pas trop de changements d’un coup pour lui. Cette armoire est située dans sa chambre, qui deviendra à plus long terme leur chambre commune, donc ce n’est pas rien non plus et il fallait l’y préparer au mieux…
Nous allons très prochainement installer la chaise Stokke de sa petite sœur (il a la sienne, et elle devrait avoir la sienne très tôt pour pouvoir partager les repas avec nous grâce au New Born Set). Je pense que nous procéderons de la même manière. Et de même pour le siège auto bébé dans la voiture… Au moins, tout sera clair pour lui, pour toutes ces situations : il saura où est sa place à lui, et où sera sa petite sœur…
Le préparer à ce qui se passera à l’accouchement et lors du séjour à la maternité
Il me paraît important de préparer mon P’tit Loup à ce qui se passera lors de l’accouchement, dans le sens où il me semble important qu’il soit prévenu qu’à partir d’un certain stade, nous pourrons être amenés à partir d’un moment à l’autre pour la naissance de sa petite sœur. Et que suite à cette naissance, je passerai quelques jours à la maternité, seule avec elle. Pour l’instant, je lui ai déjà expliqué certaines choses : il a bien compris et intégré que la naissance se ferait à la clinique, que je serai avec son papa et lui à la maison avec ses papi et mamie, et que par la suite je resterai quelques jours à la maternité avec sa petite sœur, mais que lui viendra nous rendre très souvent visite avec son papa. Que lors de mon séjour à la maternité, son papa s’occupera de lui à la maison et que la nuit, il dormira avec lui.
Pour cela, je me suis beaucoup appuyée du livre Le bébé que j’ai déjà mentionné, dans lequel tout cela est bien mis en scène. Par contre, je ne lui ai pas encore tellement expliqué ce côté « à l’improviste », du moins je ne l’ai pas appuyé, et il va être temps que nous nous y mettions ! Je prévois de bien lui expliquer, d’ici une semaine environ (lorsque je serai à 37 SA), que sa petite sœur peut arriver à n’importe quel moment maintenant. Que ce pourra être la journée, mais aussi la nuit. Si c’est la nuit, je le préviendrai à l’avance que nous le réveillerons pour le prévenir. Nous validerons ce point avec lui, mais c’est ce qui me paraît le plus correct : s’il se réveillait un matin et que nous ayons disparu son papa et moi, je pense que ce pourrait être très dur pour lui. J’aurais très peur qu’il associe la naissance de sa petite sœur à une expérience désagréable, et aussi qu’il perde confiance en nous. Et qu’il ait peur de s’endormir par la suite, en se disant : « l’autre fois, je me suis endormi et ensuite, ils étaient partis pour longtemps, est ce que ça ne va pas recommencer ? ». Pour toutes ces raisons, même si cela compliquera sûrement la nuit en question, nous préférons ne pas partir « dans son dos »…
LE RASSURER SUR L’AMOUR QU’ON LUI PORTE
À chaque fois que j’en ai l’occasion, je ne me prive pas de rappeler à mon P’tit Loup à quel point je l’aime, toujours et pour toujours, quoiqu’il arrive. Particulièrement maintenant, à l’aube de ce grand tournant de sa vie où il va devenir grand frère, cela me paraît très important qu’il en ait bien conscience. Parce que je sais bien que dans les débuts, nous allons sûrement devoir le faire patienter pour certaines choses, qu’il sera amené à passer « après » sa petite sœur d’un point de vue pratique, et je ne veux surtout pas qu’il pense qu’on lui porte moins d’amour qu’à elle. Il me paraît essentiel, maintenant plus que jamais, de remplir son réservoir affectif à bloc et de le rassurer sur notre amour inconditionnel.
D’ailleurs, il me semble qu’il en manifeste déjà le besoin. Par exemple, cela fait quelques mois qu’il répète régulièrement « je suis encore petit », particulièrement lorsque nous faisons de gros câlins. Cela me semble très logique : de nombreuses personnes lui disent qu’il est « grand », et on lui dit qu’il va devenir grand frère… Mais il est encore si vulnérable et dépendant ! Je pense qu’il a besoin de sentir qu’on va encore s’occuper de lui, que l’on reconnaît encore cette dépendance. Alors, à chaque fois qu’il formule cette phrase, je la valide à 100% et ne cherche surtout pas à lui dire qu’il est « grand » : « bien sûr que tu es encore petit mon chéri, tu es un tout petit garçon, notre tout petit garçon… ».
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Voilà la manière dont nous abordons les choses.
Quoiqu’il en soit, je suis heureuse et fière du chemin que mon P’tit Loup a parcouru depuis le début de ma grossesse. Il m’épate chaque jour par son étonnante compréhension des choses. Je le sens de plus en plus prêt à accueillir sa petite sœur. J’espère de tout cœur que tout se passera le mieux possible pour lui à sa naissance et dans les mois qui suivront…
Mesny 14 mars 2018
Merci pour ce partage
Floriane 14 mars 2018
Avec plaisir 🙂
Aurelie 14 mars 2018
Merci pour ce bel article bien détaillé qui m’en servira pour préparer mon fils de 2 ans à la naissance de son petit frère ou sa petite sœur. Il va beaucoup m’inspirer ! Je vous souhaite une bonne fin de grossesse, profitez bien de ces derniers moments, ce sont des moments tellement précieux malgré la fatigue et les maux du dernier trimestre. Je vous souhaite également un bel accouchement
Floriane 14 mars 2018
Merci beaucoup pour ces gentils souhaits ! Je vous souhaite une belle grossesse ou future grossesse 🙂
Claire 15 mars 2018
En gros, nous avons fait un peu pareil !
Je retiens le livre les petits docs. Et puis, il faudrait que je commence à installer le lit de bébé 2 dans notre chambre. Bon, il me reste encore 6 semaines alors je suis large !!! 🙂
Floriane 16 mars 2018
Hihi, moi aussi je me disais toujours que j’étais laaarge et puis arrivée à presque 37 SA c’est un peu la panique lol
Attention bébé peut arriver avant le terme 😉
Claire 17 mars 2018
C’est certain ! En gros j’ai quand même tout le nécessaire pour le début, c’est juste que ce n’est pas rangé, ni disposé. Ma fille étant née après terme, je me dis que j’ai un peu de temps. Mais je commence doucement, mais sûrement à rassembler et organiser. J’ai même acheté un paquet de couches !! 🙂
Camille 15 mars 2018
Merci beaucoup pour cet article très intéressant ! Ma fille a 20 mois et je suis enceinte de 20SA. Je suis à la recherche de livres concernant la grossesse et l’arrivée de bebe. Est ce que les livres cités dans l’article conviendraient à ma fille ? Merci par avance pour votre retour.
Camille 16 mars 2018
Je n’avais pas regardé la video. C’Est chose faite, elle répond à ma question ! 🙂
Floriane 16 mars 2018
🙂
Floriane 16 mars 2018
Félicitations à vous ! Je pense qu’à cet âge, les livres de Jeanne Ashbé conviendraient très bien. « Il y a une maison dans ma maman » peut être aussi, à voir selon sa capacité à déjà suivre des histoires un peu plus longues… La vidéo incluse dans l’article pourra vous apporter plus de précisions…