Allaitement : 8 erreurs à éviter pour réussir

En cette semaine mondiale de l’allaitement maternel, voici un petit article « coup de pouce » destiné aux futures mamans qui désirent allaiter 🙂

allaitement

Le lait maternel, aux bénéfices innombrables, est le meilleur que l’on puisse donner à son enfant. J’en parle plus longuement ici. Malheureusement, de nombreuses femmes qui ont à cœur d’allaiter se voient abandonner suite à des difficultés douloureuses (crevasses, engorgements, « plus de lait »…)

Pourtant, à moins de problèmes de santé exceptionnels, la totalité des femmes est capable d’allaiter. Ces abandons sont souvent la conséquence de mauvais conseils, souvent donnés dès la maternité. Il faut savoir en effet que tous les professionnels de la santé ne sont pas bien formés en matière d’allaitement. L’entourage peut parfois aussi, bien qu’étant bien attentionné, prodiguer des conseils qui vont en réalité à l’encontre de l’intérêt des mères.

Pour ces raisons, il est important de bien se préparer dès la grossesse afin de mettre toutes les chances de son côté pour réussir son projet d’allaitement. Connaître à l’avance ces 8 principales erreurs pourra vous éviter bien des difficultés…

1. allaiter SELON UN HORAIRE FIXE

« Espacez les tétées toutes les 3 heures, et s’il réclame trop tôt, faites le patienter ». C’est un très mauvais conseil que l’on entend très souvent ! Je l’ai moi-même reçu d’une pédiatre lorsque mon P’tit Loup avait à peine 10 jours, et des spécialistes en allaitement m’ont confirmé que si je l’avais écoutée, j’aurais très vite manqué de lait ! Ce conseil vient de personnes qui transposent le fonctionnement de l’allaitement au biberon sur l’allaitement au sein, or ces deux modes d’alimentation ne fonctionnent pas du tout pareil.

Il faut savoir que la lactation fonctionne selon la loi de l’offre et de la demande. C’est simple : plus le bébé tète, plus la maman fabrique de lait pour répondre à cette demande. Les premières semaines sont déterminantes pour la mise en place de la lactation. Pour cette raison, au tout début, il faut non seulement répondre à la demande jour et nuit, mais aussi allaiter dès les premiers signes d’éveil. C’est-à-dire qu’il ne faut pas attendre que le bébé pleure pour lui proposer le sein, il est alors déjà trop tard : il risque de s’énerver et de ne pas réussir à le prendre correctement. Lorsque qu’il commence à bouger, à ouvrir les yeux, qu’il fait des petits bruits de succion… hop, au sein ! Cela permettra au bébé de prendre du poids correctement, et à votre lactation de bien s’installer.

Il est normal de donner très souvent le sein au début : en moyenne, les nouveaux – nés tètent entre 8 et 12 fois par 24 heures, et de manière irrégulière. Ils ont également des épisodes de « tétées groupées » en soirée, qui sont tout à fait normaux. Courage, cela ne dure pas ! La toute petite taille de l’estomac du nouveau-né et la composition du lait maternel (qui se digère très vite) expliquent son besoin de téter si souvent.

De plus, l’allaitement, ce n’est pas « que du lait ». Il y a également une dimension affective très importante. La tétée apporte au bébé un réconfort inégalable. Il peut donc demander à téter pour se rassurer, pour s’endormir… C’est ce que l’on appelle parfois les « tétées-câlin ».

2. LIMITER LA DURÉE DES TÉTÉES

Vous entendrez parfois qu’il ne faut pas laisser le bébé téter « plus de 10 minutes par sein » par exemple. C’est un très mauvais conseil. En effet, les bébés n’ont pas tous la même efficacité de succion : certains peuvent « drainer un sein » en 5 minutes, alors que d’autres auront besoin de 30 minutes ou plus pour être rassasiés. Le lait change en cours de tétée : de consistance aqueuse et riche en lactose au début, il devient ensuite progressivement plus crémeux et riche en graisses. Il est important que les bébés aient accès à ce lait gras de fin de tétée, car il est plus calorique et nourrissant : c’est lui qui permet une bonne prise de poids. De plus, le bébé qui ne boit pas assez de lait gras de fin de tétée par rapport au lait de début de tétée risque de recevoir trop de lactose et de souffrir de coliques. N’ayant pas de graduations sur nos seins pour savoir exactement la quantité ni la qualité du lait ingéré (quand arrive le lait gras ?), mieux vaut faire confiance à nos bébés et les laisser faire. Ils savent ce dont ils ont besoin mieux que quiconque.  Et encore une fois, la tétée n’est pas qu’une histoire de nourriture : un bébé peut avoir besoin de téter longtemps pour se calmer, se rassurer…

3. SUBIR DES DOULEURS SANS AGIR

S’il est normal d’avoir mal quelques secondes en tout début de tétée les premiers jours lors du réflexe d’éjection, et d’avoir les mamelons sensibles, il n’est absolument pas normal de subir de grosses douleurs tout au long de la tétée, et d’avoir des crevasses. C’est signe que quelque chose ne va pas. Presque aucune femme ne peut tenir un allaitement en souffrant de la sorte, ce n’est pas humain ! Prendre sur soi à chaque tétée est donc une très mauvaise stratégie, qui ne « fonctionnera » qu’à court terme : il y a toutes les chances que les douleurs s’amplifient jusqu’à ce que ce ne soit plus supportable, et alors la maman arrêtera l’allaitement à contre cœur.

Ces douleurs sont majoritairement dues à une mauvaise position du bébé au sein, qui peut entraîner des crevasses. La position de la tétée est très importante ! Le bébé doit avoir son ventre collé au vôtre, les lèvres bien retroussées sur le mamelon, et doit prendre le mamelon dans sa globalité. Je conseille de faire vérifier la position par les sages-femmes de la maternité à chaque tétée, même si elles ne sont pas douloureuses. Il est très important de prendre dès le début les bonnes habitudes, et mieux vaut prévenir que guérir ! Je conseille également d’étaler de la crème à base de lanoline sur vos mamelons entre les tétées, et une goutte de votre lait en fin de chaque tétée, dès le début. Le lait maternel a des propriétés antiseptiques, et peut ainsi soulager les irritations et crevasses. Un petit truc qui fonctionne très bien en cas de crevasses : les recouvrir d’un « pansement » de lait maternel : on imbibe un petit morceau de mouchoir en papier de son propre lait, on le pose sur la crevasse, et on le fixe avec du film plastique. J’ai testé et approuvé ! 😉

Si les douleurs persistent malgré une bonne positon, ce peut-être dû à un frein de langue trop court du bébé, à du muguet… Je conseille de consulter sans attendre un spécialiste en allaitement : une conseillère en lactation accréditée IBCLC, ou une animatrice de l’association La Leche League. Avec de bons conseils de personnes qualifiées, le problème pourra être réglé rapidement.

4. DONNER DES BIBERONS DE COMPLÉMENT

Le lait maternel est forcément « assez nourrissant ». Nul besoin de donner des biberons de lait artificiel après chaque tétée, ni même ponctuellement, comme il est parfois conseillé! Au contraire, ceux-ci peuvent vraiment compromettre l’allaitement ! Ils sont très néfastes à plusieurs niveaux :

  • Le bébé, rassasié par le biberon de lait artificiel, ne demandera pas à téter comme il aurait dû. On va ainsi « sauter » des tétées. Le bébé ne stimulera donc pas assez le sein, et la production de lait ne se lancera pas suffisamment. S’en suivra un cercle vicieux : la maman aura l’impression de ne pas avoir suffisamment de lait, elle donnera donc d’avantages de biberons de complément, ce qui tarira d’autant plus sa lactation, et ainsi de suite. S’en suivra un sevrage non désiré par « manque de lait », quel dommage !
  • La technique de succion au biberon est très différente de celle au sein. Le bébé risque donc fortement de faire ce qu’on appelle une « confusion sein/tétine», c’est-à-dire qu’il ne saura plus comment téter correctement le sein. Cela peut engendrer des crevasses pour la maman, une succion non inefficace qui empêche une prise de poids adéquate (problème qu’on aura tendance à résoudre en donnant d’avantage de biberons, ce qui engendrera le cercle vicieux décrit plus haut), voire un refus total du sein, le bébé devenant « paresseux » et préférant le débit rapide du biberon qu’il obtient sans aucun effort de succion (au biberon, « ça coule tout seul »).

Parfois, pour des raisons médicales (notamment dans certains cas de bébés affaiblis, de prématurité…), les compléments ne peuvent-être évités. Pour éviter une confusion sein/tétine, il convient alors de les donner autrement qu’au biberon : à la cuillère, au verre à bec… Le mieux étant l’utilisation d’un DAL (dispositif d’aide à la lactation), qui permet de donner le complément tout en stimulant le sein et en apprenant au bébé à téter : le bébé tête le sein, et reçoit le complément à l’aide d’un tube fixé au-dessus du sein, dont l’embouchure arrive près du mamelon. La plupart des maternités sont équipées. Si on ne vous le propose pas, vous pouvez demander à nourrir votre enfant ainsi plutôt qu’au biberon. Il convient aussi de continuer d’offrir le sein régulièrement au bébé, afin de bien stimuler la lactation et de lui apprendre à téter. Il faut privilégier dans la mesure du possible les compléments de lait maternel à ceux de lait artificiel, ces derniers modifiant la flore intestinale du bébé, ce qui le rend plus sujet aux infections. Et surtout, bien s’assurer auprès de professionnels de la santé soutenant l’allaitement que ces compléments sont vraiment indispensables. Si le problème provient d’une prise de poids insuffisante du bébé, il est important de faire vérifier sa succion par une personne qualifiée. Il est fort probable que la faible prise de poids soit due à une succion inefficace du bébé (le lait de la maman ne pouvant pas être « insuffisant » en qualité, contrairement à ce qu’on entend souvent !). En corrigeant la succion, on règle le problème « à sa source ». Une fois le problème résolu, on pourra supprimer progressivement les compléments.

5. DONNER UNE TÉTINE

Donner une tétine au bébé, ou « sucette », c’est prendre un risque de compromettre l’allaitement, d’autant plus que la tétine aura été donnée tôt. En effet, d’une part le bébé risque de faire une confusion sein/tétine comme mentionné plus haut, mais il risque aussi de moins réclamer le sein, son besoin de succion étant satisfait par la succion de la tétine. Le problème, c’est qu’en conséquence, les seins sont moins stimulés, et donc la maman risque une baisse de lactation. Le bébé lui, risque une prise de poids insuffisante. Ne surtout pas donner une tétine à la maternité donc ! Si vraiment le bébé a un très fort besoin de succion trop difficile à satisfaire, on préconise d’attendre qu’il ait au grand minimum un mois avant d’introduire une tétine (à condition que l’allaitement soit bien mis en place), et d’être très vigilent au bon maintien de l’allaitement lors de son introduction…

6. QUE LE PAPA DONNE UN BIBERON LA NUIT POUR QUE LA MAMAN « PUISSE SE REPOSER »

C’est une très mauvaise idée ! Voilà pourquoi :

  • La maman sera réveillée de toute façon par une sensation désagréable de seins trop tendus et  trop pleins, et risquera un engorgement.
  • La maman sera également réveillée d’entendre son bébé pleurer le temps que le papa prépare le biberon. Son instinct maternel ne lui permettra pas de dormir sereinement pendant ce temps-là !
  • Le bébé se réveillera complètement, sera énervé de ne pas voir sa faim aussitôt satisfaite et ses besoins de contact et de succion comblés, et sera donc plus difficile à rendormir.
  • Le ré-endormissement sera également plus difficile pour les parents. La tétée libère des hormones qui aident la maman à se rendormir. Sans la tétée, elle aura plus de mal. Et le papa qui se sera levé pour préparer le biberon ne possède pas de telles hormones… De plus, la durée totale du réveil aura été bien plus longue que si la maman avait allaité au lit sans se lever…
  • Les tétées de nuit sont très importantes pour lancer et maintenir la lactation les tous premiers mois. En supprimant les tétées nocturnes, la lactation de la maman risque donc de se tarir.
  • Il est contraignant pour la maman de tirer son lait, bien plus que d’allaiter son bébé au lit (il faut penser au temps passé à préparer le matériel, tirer son lait, puis le stocker, faire la vaisselle…)
  • Les tétées nocturnes sont particulièrement nourrissantes pour le bébé, le réflexe d’éjection de la maman étant plus puissant pendant son sommeil et le lait plus riche en matières grasses.

7. ABANDONNER LORS DES PREMIERS « JOURS DE POINTE »

Les « jours de pointe », aussi appelés « pics de croissance », sont des périodes de quelques jours survenant souvent au bout de 3 semaines, 6 semaines et 3 mois, lors desquelles le bébé demande le sein presque constamment. C’est un élément très important à connaître selon moi, car la première période de « jours de pointe » signe la fin de l’allaitement pour beaucoup de femmes. En effet, si l’on n’a pas été prévenue, on pense vraiment que l’on a plus assez de lait. Comment ne pas le croire quand on a les seins souples, qui semblent « vides », et un bébé qui ne semble jamais rassasié ? On est alors tentée de donner des compléments, ce qui entraînera le cercle vicieux décrit plus haut. En vérité, les bébés tètent plus pour adapter la production de lait à leurs besoins qui grandissent. Donner des compléments est donc la dernière chose à faire. Il faut répondre à la demande. Savoir que cet épisode est tout à fait normal et transitoire aide beaucoup. Au bout de quelques jours, les choses reviennent à la normale, et on est bien contente d’avoir tenu bon !

8. SE LAISSER DÉCOURAGER PAR L’ENTOURAGE

Il arrive fréquemment que certaines personnes de l’entourage de la maman ne comprennent pas son désir d’allaiter et tentent de l’en dissuader à la moindre difficulté. Il est primordial que vous ayez confiance en vous et en vos capacités à nourrir votre enfant. Votre lait sera forcément « suffisant », « assez riche » pour lui, et forcément le meilleur. Il n’y a pas de raison que vous n’en n’ayez pas ou pas suffisamment, et si jamais vous subissiez une baisse de lactation, c’est un problème tout à fait surmontable si l’on est bien accompagnée (comme l’immense majorité des problèmes liés à l’allaitement). Il est prouvé qu’allaiter ne fatigue pas, c’est de s’occuper d’un nouveau-né qui fatigue, allaitement ou non. Vraiment, même les jours où c’est plus difficile (parce qu’il y en aura sûrement), gardez confiance en vous et en votre bébé. Si vous souhaitez allaiter et que vous vous entourez des bonnes personnes pour vous aider (professionnels de la santé soutenant l’allaitement/associations d’aide à l’allaitement…), il n’y a aucune raison de ne pas y arriver. Lorsque j’étais enceinte de mon P’tit Loup, je disais que je « souhaitais l’allaiter, si possible ». Maintenant, je dis que si j’ai un autre enfant, « je l’allaiterai ». Ce n’est plus le même discours car je sais maintenant qu’en étant informée et en m’entourant bien, il n’y a pas de raisons que je n’y arrive pas. Que si des difficultés de mise en place sont bien sûr possibles, elles peuvent être surmontées. Je pense que cela devrait être d’avantage communiqué aux futures mamans qui manquent de confiance en elles. L’état d’esprit est primordial dans la réussite de l’allaitement.

Je vous dis à très vite pour 5 conseils supplémentaires pour un bon démarrage de l’allaitement, à mettre en place dès la grossesse 🙂

Note :

Cet article donne les règles de bases à respecter, que j’ai apprises lors de mon séjour à la maternité, à travers ma propre expérience de l’allaitement, mes lectures (notamment les documents de La Leche League et leur livre « L’art de l’allaitement maternel »), et les nombreuses réunions de La Leche League auxquelles j’ai assisté. En cas de difficulté lors de la mise en place de l’allaitement, je recommande vivement de contacter au plus vite une conseillère en lactation accréditée IBCLC ou une animatrice de La Leche League.

Sources et références :

L’art de l’allaitement maternel, La Leche League, édition pocket évolution, 2009

Site internet de la Leche League France : http://www.lllfrance.org/

A propos de l’allaitement et de la fatigue : http://www.lllfrance.org/1082-claude-didierjean-jouveau-lallaitement-ca-fatigue 


18 thoughts on “Allaitement : 8 erreurs à éviter pour réussir

  1. […] complément de l’article sur les principales erreurs à éviter, voici 5 conseils pour bien se... parents-naturellement.com/preparer-allaitement
  2. […] la pipette plutôt qu’au biberon, pour éviter la confusion sein tétine (j’en ai déjà parlé ... parents-naturellement.com/liste-de-naissance-ideale
  3. corinnebensoussan Répondre

    Floriane, votre article est juste, sauf 1 chose le seins ne sont pas pleins, ils sont tendus, par la lactation qui se met en place, et aussi en lien acec les hormones de la lactation , une fois les premiers mois passés les seins sont moins tendus et les seins sont plus souples, je vous en parle , parce que à partir de cette information erronée, surviennent des idées fausses, qui ont encore cours dans certains manuels d’allaitement . MERCI

    1. Floriane Répondre

      Oui c’est exact, je voulais plutôt parler d’une sensation de seins trop plein (car je trouve que c’est ce que l’on ressent), mais ma phrase peut prêter à confusion vous avez raison ! Merci à vous pour cette précision 🙂

  4. paillettesmum Répondre

    Ici j’ai pratiqué l’allaitement mixte car bébé ne prenait pas de poids à 1 mois (pas 1g ! il avait les joues creuses !) le problème je le connaissais depuis le début : Un frein de langue trop court !!! Sauf qu’après avoir consulté 4 ORL et plusieurs pédiatres AUCUN n’a accepté de le lui couper. Je n’avais droit qu’à des réflexions comme quoi cela n’a jamais empêcher le bébé de prendre le sein, que je n’avais qu’à le passer au biberon ou encore que couper un frein de langue sur un nourrisson relevait d’un acte chirurgical avec des délais alarmants !
    C’est à la maternité que celui-ci a été coupé en 10 secondes !! mais il avait plus de 4 mois… l’ORL qui le lui a fait était très en colère de ne pas avoir été appelé en service maternité durant mon séjour pour le lui faire de suite !
    Du coup par nécessité pour lui et pour moi car ne pouvant téter correctement je l’avais en permanence au sein avec des douleurs à en pleurer pendant les tétées, je suis passée au mixte. Je craignais la confusion sein/tétine au final ce fut pour nous la solution. Je lui donnais un petit biberon en fin de tétée et ce 1 tétée sur 2 environ. La nuit dès la maternité il n’a jamais réclamait, il a toujours dormi 23h-6h d’affilé.
    voilà mon expérience, si j’ai un 2ème j’espère cette fois vivre un allaitement « normal » car avec toutes ces péripéties je n’ai pas ressenti ce lien que décrit les mamans allaitantes.
    ps : je découvre juste ton blog, mon bonhomme est de juillet 2015 😉

    1. Floriane Répondre

      C’est vraiment une honte que personne ne t’aie écoutée alors que tu avais identifié le problème ! Vraiment, les mamans ne sont pas aidées dans leur allaitement ! Tu as dû vivre des moments si difficiles… 🙁 J’imagine bien que dans ces conditions, l’allaitement n’ait pas été un plaisir, c’est un euphémisme je pense !
      Je te souhaite un merveilleux allaitement pour ton prochain bébé 😉

      PS : bienvenue alors 🙂 Ah oui nos fils sont proche en âge ! 🙂

  5. Julie Répondre

    Bonjour, je découvre votre blog depuis quelques semaines, j’aime bcp ce que vous dites La plupart du temps et surtout comment vous Le dites.
    Je voudrais juste partager une partie de mon expérience ( ma fille a presque 3 mois), à cause d’une phrase que vous avez dites : il ne faut pas donner de sucette avant minimum un mois. Je pense que vous vous trompez: ma fille a pris la sucette des La salle d’accouchement, on venait de faire la tétée de bienvenue, elle avait mal à la tete à cause de la ventouse et ne lâchait plus mon sein pour se rassurer, mais elle me faisait de plus en plus mal. Alors en attendant que le doliprane fasse effet, on lui a mis La sucette et je l’ai gardée tout contre moi. Elle s’est calmée et s’est endormi. Aujourd’hui je l’allaite toujours à la demande et compte bien Le faire jusqu’à minimum ses 18 mois.
    Comme quoi la sucette n’a rien empêchée…
    Et j’ai aussi l’exemple d’une cousine par alliance, ils ont donnés un ou 2 biberons à la maternité, Le petit a 8 mois et est toujours allaiter, La encore ca n’a rien empêché.
    Je trouve vraiment votre blog super mais je regrette juste cette habitude que vous avez d’affirmer les choses comme si c’était une vérité absolue ( j’ai déjà lu une bonne dizaine de vos articles). Donc voilà loin de moi l’idée de vous critiquer bien entendu je voulais juste compléter votre expérience et vous dire mon ressenti ( j’espère ne pas être blessante car ce n’est pas ma volonté).
    En tout cas merci pour toutes ces recherches et cette façon d’expliquer ( notamment sur la méthode Montessori ).

    1. Floriane Répondre

      Bonjour et merci pour ce message 🙂
      Merci pour vos partages d’expérience et de retour d’expérience concernant la sucette et les biberons. Malgré tout je maintient ce que je dis dans l’article : mieux vaut éviter dans la mesure du possible. Je ne dit à aucun moment que le bébé développera à coup sûr une confusion sein/tétine, je parle de risque. Et oui, le risque est réel ! Vous et votre bébé avez eu de la chance et c’est tant mieux, il en est de même pour votre cousine. Et tant mieux pour vous ! Mais de nombreuses mamans n’ont pas eu cette chance, et ont vu leur allaitement mis en péril par une tétine ou des biberons donnés à la maternité. Me rendant mensuellement au réunions de la Leche League de ma ville, je peux vous dire que j’en ai vu des exemples, malheureusement. Alors, mieux vaut prévenir, être consciente des risques, savoir que ce n’est pas une décision à prendre à la légère… Plutôt que de galérer ensuite pour réparer les dégâts causés (parce que c’est compliqué !). Dans votre cas, je pense vraiment que la maternité a commis une erreur. Ils auraient dû corriger la position/la succion de votre bébé, qui était visiblement mauvaise (il n’est pas normal que cela fasse mal comme cela) plutôt que de lui donner une tétine. Ou au minimum, vous expliquer de lui donner votre petit doigt à la place de votre sein…
      Pour ce qui est de mon expérience, j’ai donné une tétine à mon bébé lorsqu’il avait 1 mois. Pour les raisons dites dans l’article, j’ai vraiment pris sur moi pour patienter jusque là. J’ai bien été attentive pour vérifier que cela n’affectait pas ma production ni sa succion. Si j’avais remarqué le moindre changement, je l’aurais retiré sur le champs. Il n’y a eu aucun soucis. Mais avec le recul que j’ai maintenant, je pense que cela était tout de même un peu risqué, et pour un prochain bébé, j’essaierai d’éviter… J’ai probablement eu de la chance moi aussi ! 😉
      En tous cas, merci pour votre commentaire, et merci de prendre autant de pincettes pour m’adresser vos remarques 😉 . Ne vous inquiétez pas, je les accueille bien volontiers : toute critique positive est constructive amenant à l’échange est enrichissante 🙂
      A bientôt ! 🙂

  6. Fabienne Répondre

    Les conseils techniques concernant l’allaitement, pourquoi pas. Par contre ce type de phrase :

    « QUE LE PAPA DONNE UN BIBERON LA NUIT POUR QUE LA MAMAN « PUISSE SE REPOSER » est une mauvaise idée car
    « La maman sera également réveillée d’entendre son bébé pleurer le temps que le papa prépare le biberon. Son instinct maternel ne lui permettra pas de dormir sereinement pendant ce temps-là ! »

    est gênante à plus d’un titre.

    D’abord c’est très culpabilisant et fondé sur des a priori (moi, je me rendormais beaucoup mieux lorsque mon compagnon donnait le biberon que lorsque j’allaitais)

    Ensuite ça laisse complètement de côté ce que vivent, pensent et ressentent les papas (il n y a pas que la physiologie, la reconnaissance de la place de chacun, et de ses ressources propres, est aussi important)

    Enfin et surtout l’instinct maternel n’existe pas.

    En tant que maman ayant vécu une dépression du post partum comme plus d’une femme sur 10, je ne peux pas entendre parler d’instinct maternel sans réagir

    Les convictions, d’accord, les conseils techniques, OK, les jugements de valeur : non merci

    1. Avalf Répondre

      Je suis d’accord avec ce point de vue. Je n’avais pas vu ce commentaire avant d’écrire le mien plus haut, qui vous rejoint. Il n’y a pas de recette, le personnel soignant le reconnaît lui-même alors attention avec les conseils qui sont présentés comme des règles à suivre « pour réussir ». On est dans l’humain, le vivant, le subjectif. Autant dire que toute théorie est largement à relativiser.

  7. Jocelyne Lassus Guillemat Répondre

    et quand un bébé est trop gros et que le pédiatre vous dit de suprimé une tété que doit t’ ont faire

    1. Floriane Répondre

      Ne pas l’écouter ! Un bébé ne peut pas prendre « trop » de lait maternel, c’est impossible… Les bébés allaités sont souvent en haut des courbes, plutôt étudiées pour les bébés au biberon [se référer aux courbes de l’OMS plutôt qu’à celles du carnet de santé français]. J’ai entendu les mêmes remarques et heureusement que je n’ai rien écouté… Il était vraiment bien dodu, et maintenant il s’est complètement affiné ! 😀 Ce pédiatre est visiblement très mal formé à l’allaitement… Je vous recommande le livre « Mon enfant ne mage pas » du Docteur Carlos Gonzales, qui explique que ces courbes doivent être prises avec des pincettes, rappelle que chaque enfant a ses besoins qui lui sont propres, et rappelle la nécessité d’allaiter totalement à la demande… Bon courage !

  8. Mathilde Répondre

    Le Biological nurturing (Suzanne Colson) est une approche qui augmente les chances de réussite du démarrage de l’allaitement.

  9. Natacha Répondre

    Bonjour Floriane,

    et merci pour cet article 🙂

    J’avais oublié bon nombre de ces informations, et la piqûre de rappel ne fera pas de mal.

    Lorsque ma fille est née, je n’arrivais pas à la mettre correctement au sein, malgré un fort réflexe de succion, qu’elle a encore à 2 ans passés…

    J’ai été hospitalisée une semaine après sa naissance, et j’ai pu la garder avec moi pour tenter de continuer cela. J’avais de grosses crevasses, nous lui avons donné son premier bib de lait artificiel car je ne supportais plus de la mettre au sein, et la tétine dans la foulée…
    La maternité a contacté la Leche League pour moi et m’a prêté un tire-lait. Une semaine plus tard j’avais presque fini d’abandonner car je ne tirais presque rien et j’étais exténué par le traitement médical et la convalescence. Ma fille a quand même pu boire mon colostrum et un peu de mon lait, même s’il était plein d’antibiotiques…

    J’ai mis un mois supplémentaire à me remettre physiquement et à faire le deuil de cet allaitement, c’était dur :/ Ma fille vomissait quasiment après chaque biberon et était très constipée, merci les médicaments, et le lait en poudre! Elle boit depuis du lait de riz infantile, et pour la digestion, c’est top!

    Concernant les coliques, ne pas mettre de couches à son bébé ou moins en mettre aide vraiment à soulager, voire à régler le problème 😉

    Natacha

  10. […] http://parents-naturellement.com/allaitement-erreurs-eviter/#more-642 […]... https://educationeclairee.wordpress.com/2018/05/29/mon-allaitement
  11. Lila Répondre

    Que faire si mon bébé d’un mois n’ouvre pas assez grand la bouche et serre très très fort? Y a-t-il une chance d’améliorer sa « technique » de succion (qui me provoque des crevasses et douleurs comme des lancées dans les seins pendant des heures après les tétées)? Ma pédiatre pense que certains bébés n’arrivent pas bien à téter, que c’est plutôt inné et que je peux essayer encore quelques semaines, mais qu’il faudra accepter d’arrêter si ça ne change pas : ma file s’énerve au sein, le lâche plusieurs fois (entre 5-10 fois par sein) et reprend en le happant très rapidement et fort… Ce ne sont pas des moments sereins, pour elle ni pour moi, car elle s’énerve beaucoup et ça me stresse. Les mots de ma pédiatre m’ont à la fois désespérée sur le moment (j’ai tellement aimé allaiter mon aînée, sans douleurs!) et déculpabilisée au cas où je n’y arriverais plus. A ce rythme, je ne tiendrai en effet pas longtemps. Ma fille prend correctement du poids, mais à quel prix…

    1. Floriane Répondre

      Bonjour, je vous encourage vivement à contacter au plus vite soit une conseillère bénévole de la Leche League (association de soutien à l’allaitement), soit une conseillère en lactation IBCLC.
      Avez-vous envisagé la piste du frein de langue ? Du réflexe d’éjection fort ? Votre pédiatre ne semble pas formée, il est urgent de consulter un professionnel formé à l’allaitement…
      Courage ! Parfois il suffit de peu de chose pour que tout reparte bien (couper le frein par ex, ou un tour chez l’ostéo), mais pour connaître la source des difficultés il est nécessaire de consulter.
      J’ai fait une vidéo sur le réflexe d’éjection fort sur youtube, si jamais cela peut aider… (je n’ai aucune idée si cela peut être une piste sérieuse dans votre cas mais cela vaut le coup d’être exploré…)
      Je vous souhaite que tout s’améliore vite, et un bel allaitement !

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