Pourquoi je ne parle plus de « parentalité positive »

Certains d’entre vous l’auront peut être remarqué : j’ai changé il y a quelques mois les termes de ma bannière de blog. Là où il était écrit « Parentalité Positive », on lit maintenant « Parentalité consciente et respectueuse de l’enfant ».

Pourquoi ce changement ?

Parce que cela fait bien longtemps déjà que je ne me retrouve plus dans le terme « parentalité positive », et toutes les interprétations qu’il induit.

Ce terme me semble tellement galvaudé aujourd’hui !

Si j’ai pu beaucoup l’utiliser à une époque, mon cheminement en parentalité/éducation m’en a éloigné, et voilà pourquoi :

« LA PARENTALITÉ POSITIVE, C’EST UNE MODE ! » 

Déjà, on entend parfois que la « parentalité positive » est une sorte de mode.

Cela me révolte ! Respecter son enfant, l’accompagner sans violences, une mode ???

Mais ce devrait être la base !

Dit-on qu’il est à la mode de respecter les femmes de nos jours ? Avec ce sous-entendu qu’une mode, ça passe, ça change. Donc un jour il serait « à la mode » de respecter les enfants, et plus tard, une fois la mode passée, on retournerait aux cris, aux menaces et à la fessée ?!

J’ai entendu une fois une personne demander s’il était possible « d’appliquer l’éducation positive sur les adolescents », ou si ce n’était réservé qu’aux enfants. Comme si on allait décider de respecter son enfant, de l’accompagner sans violence pendant des années, et puis qu’un jour, parce qu’il aurait atteint l’adolescence, on se dirait « il n’a plus l’âge, maintenant on passe aux cris, aux punitions voire aux gifles » … ! Cette question est le parfait reflet de la confusion qui règne à ce sujet. On perçoit l’éducation positive comme une méthode au lieu de la percevoir comme un état d’esprit.

« LA PARENTALITÉ POSITIVE, çA MARCHE ? »

Bien souvent, le terme « parentalité positive » est associé à une attente de résultat.

On s’attend à une « méthode » qui « marche ». Or ça ne « marche » pas.

Aucune méthode toute prête ne peut fonctionner quant à l’éducation des enfants. Parce que pour une situation donnée, tellement de facteurs entrent en jeu ! Déjà, chaque enfant est unique : une solution qui conviendra à un enfant ne conviendra pas pour un autre. Chaque parent est unique aussi ! Et puis, le contexte joue : l’état émotionnel de l’enfant, le besoin derrière son comportement, l’état émotionnel du parent et ses limites à l’instant T, tout cela aura une influence sur la manière dont on pourra réagir face à ladite situation. 

Prenons par exemple, le besoin caché derrière le comportement dérangeant de l’enfant. Des besoins bien différents peuvent expliquer un même comportement. Par exemple, un enfant peut dessiner sur le mur mû par un élan d’exploration : il se demande quel couleur/quel tracé aura ce feutre sur le mur, alors il expérimente tel un petit scientifique. Mais ce geste pourrait aussi s’expliquer par un besoin d’attention immédiate. Ou alors, ce pourrait être du mimétisme, parce qu’il a vu un autre enfant le faire. Ou encore, ce pourrait être pour vérifier la réaction de la personne qui s’occupe de lui : si elle a réagi fortement une fois passée, il se demande si ce sera la même chose cette fois ci et pourquoi, il cherche à comprendre. Ou alors, ce pourrait être qu’il a une furieuse envie de dessiner et n’a tout simplement pas de feuille sous la main pour satisfaire ce besoin immédiat de manière appropriée ! Tout cela pour dire que proposer une solution UNIQUE pour un comportement donné est impossible. La réalité est bien plus complexe…

Donc non, la « parentalité positive » ne « marche » pas. Et le danger, quand on s’attend à ce que « ça marche », c’est de revenir en arrière quand « ça ne marche pas », en mode « j’ai testé et je n’adopte pas ». De revenir à l’ancien modèle, à savoir celui des Violences Educatives Ordinaires.

UN OBJECTIF ÉRRONÉ

Le gros malentendu derrière tout ça, c’est que beaucoup « vendent » la « parentalité positive » comme une sorte de méthode miracle qui permettrait de faire plier nos enfants à nos attentes d’adultes. Coûte que coûte. Les faire obéir de manière douce, en gros ! Alors clairement ce n’est pas le cas de tous les auteurs ou accompagnants à la parentalité utilisant le terme de « parentalité positive » et heureusement, mais il y en a, et beaucoup. J’ai plusieurs fois ressenti un profond malaise face à certaines promotions de formations en ligne en « parentalité positive » qui vendaient clairement des astuces « magiques » toutes prêtes à appliquer pour « faire obéir » les enfants « avec douceur ». Avec parfois le titre « comment se faire obéir sans crier » dont j’ai déjà parlé dans mon article sur l’obéissance. Ces astuces relèvent souvent de la manipulation de l’enfant  (comme par exemple la technique du faux choix dont j’ai déjà parlé dans ce même article). On est loin de l’écoute de ses besoins, de la compréhension de ses émotions, du respect de sa personne.

Et donc comme l’objectif derrière est l’obéissance de l’enfant, sa soumission, certains parents essaient, puis se disent que ça ne « marche pas sur leurs enfants », donc que ce n’est pas pour eux, et reviennent au VEO pures et dures. Si la « méthode douce » ne marche pas, on revient à la méthode traditionnelle. Je trouve cela dommage et triste.

Le vrai problème, c’est qu’ils ont toujours cet objectif final d’obéissance, de soumission de l’enfant envers l’adulte coûte que coûte, objectif inchangé par rapport à l’éducation traditionnelle. Ils ont changé le moyen pour tenter d’y parvenir (en passant des cris/chantage/menaces aux douces manipulations), mais l’objectif final est le même. Et donc, s’ils ne parviennent pas à faire plier l’enfant à leur volonté, c’est que « ça ne marche pas ».

C’est en toute humilité que je dis cela, car je suis tombée moi-même dans cet écueil de la « parentalité positive ». J’ai moi-même essayé d’appliquer des astuces. J’en ai même partagé sur ce blog (j’ai fait du ménage depuis !).

Je me suis déjà retrouvée perdue, dans certaines situations avec mon fils, à me demander « ce qu’il fallait que je fasse ou que je dise dans ce cas précis ». À avoir peur d’être trop « laxiste » si je le laissais faire telle ou telle chose. À me sentir en échec parce que je n’étais pas parvenue à lui faire faire telle ou telle chose. À sentir au fond de moi que je ne réagissais pas conformément à ce que me soufflait mon instinct, pour coller aux méthodes des livres. À avoir peur de me « tromper », constamment. Et puis j’ai compris que c’était justement là que je me trompais.

J’ai cheminé dans ma parentalité. Et cela a complètement changé ma relation avec mon fils ❤️

CHANGER DE PARADIGME

Ce que j’ai compris, c’est que s’il devait y avoir un objectif, ce serait uniquement celui d’accompagner son enfant avec respect en toutes circonstances, sans violences. De nourrir une belle relation avec lui. De l’aider à s’épanouir au quotidien, à être heureux, et à être lui. Sans aucune attente en retour. Il n’y a pas de résultat qui compte, seulement le respect de l’enfant et la qualité de la relation que l’on nourrit avec lui. Quand on voit les choses sous ce prisme, la question « est-ce que ça marche ? » n’a plus lieu d’être. Et on se concentre sur l’essentiel ❤️  

Car le plus important, c’est bien d’écouter son cœur ! Se questionner, observer son enfant pour comprendre ses comportements et les besoins qui se cachent derrière, s’écouter soi en essayant de comprendre ses propres besoins…

Selon moi, l’essence de la véritable « éducation positive », c’est cela : changer de regard sur l’enfant, comprendre qu’il est plein de bonnes intentions mais que son cerveau immature ne lui permet pas toujours de se comporter de manière appropriée, et l’accompagner chaque jour en vue de l’aider à acquérir ces compétences. Il ne s’agit en aucun cas d’appliquer une recette, ce ne devrait même pas être perçu comme une méthode !

Surtout, on ne cherche pas à se faire « obéir », d’aucune manière que ce soit. On accepte que l’enfant dise NON, et le cas échéant on cherche à comprendre son besoin, et on cherche des solutions ensemble…. Pour concilier les besoins de chacun. On sort donc du rapport de domination. On ne se considère pas supérieur à l’enfant, on ne se place pas au-dessus de lui : on l’accompagne en marchant à côté de lui. Cette façon d’appréhender les choses est salutaire pour sortir des rapports de force. Et à partir de ce moment-là, il n’y a de toute façon plus besoin de « techniques » ! On peut enfin se montrer authentique. Respectueux et authentique. Cela me parle bien mieux !

Et surtout, quand on a changé de paradigme, quand on a véritablement changé son regard sur l’enfant, pris conscience de l’impact de nos actes envers lui, on ne peut plus revenir en arrière, peu importe les difficultés. C’est pour cela que cette idée de « mode » ou de « méthode à tester » est un non-sens.

JE N’ADHÈRE PLUS, JE NE M’Y RETROUVE PLUS

J’ai ré-ouvert quelques livres d’éducation positive récemment, et je me suis rendue compte qu’effectivement, sur de nombreux aspects, je ne m’y retrouvais plus. Je me suis rendue compte que certaines notions abordées m’ont même causée du tort lorsque j’ai traversé une période difficile dans ma parentalité il y a un peu plus de 2 ans.

Voici ce que j’ai noté là comme ça, en fouillant peu de temps dans 2 livres célèbres, cités comme références en éducation positive… Je trouve que c’est déjà beaucoup !

La discipline positive, de Jane Nelsen

Dans La discipline positive, on met l’accent sur les limites et la fermeté. « Allier fermeté et bienveillance » serait la clé. Ne pas être assez ferme causerait du tort à l’enfant. J’y reviendrai dans un prochain article ou une prochaine vidéo, je ne me retrouve plus du tout dans cette notion de fermeté. Cette idée selon laquelle l’enfant aurait besoin de limites fermes ne repose sur aucun fondement scientifique d’ailleurs ! Personnellement, cette idée m’a mise en difficulté à de nombreuses reprises dans ma parentalité. Elle m’a amenée à des situations de rapports de force avec mon fils, menant elles-mêmes à des craquages et à de la violence, violence qui aurait pu être évitée très simplement si j’avais écouté mon cœur de maman et n’avais pas eu peur de « céder », de manquer de « fermeté », et donc d’être trop « laxiste ».

Dans ce même livre, on parle à un moment donné d’astuces pour apprendre à une petite fille de 4 ans à arrêter de « pleurnicher et de se plaindre pour obtenir l’attention de ses parents ». Sa maman utilise une « technique » pour cela : elle s’enferme dans la salle de bain est n’accepte de sortir que lorsque sa fille lui aura demandé « sans pleurnicher ». Pour moi c’est du chantage, et c’est violent ! L’auteure raconte que la petite fille a fini par « tenter de maîtriser quelques sanglots », et sa mère ensuite la félicite, lui parle du « problème des pleurnicheries »… Ou comment apprendre à une enfant de 4 ans à réprimer ses émotions ! Et comment attendre d’elle l’impossible, à un âge où son cerveau est incapable de réguler ses émotions et prendre du recul sur une situation ! L’auteure ne prend clairement pas en compte les capacités émotionnelles d’un enfant de cet âge. Les attentes ne sont pas réalistes, et les conseils donnés violents pour l’enfant !

On recommande aussi d’appliquer des « conséquences logiques » en cas de mauvais comportements, qui ne sont ni plus ni moins que des punitions qui portent un autre nom… L’une citée consiste toute de même à priver un enfant de petit déjeuner parce qu’il est arrivé 5 minutes trop tard à la cuisine…

Toujours dans ce livre, on conseille de donner à l’enfant des « faux choix » dont j’ai déjà parlé dans mon article sur l’obéissance. Un exemple donné pour un tout petit : « tu veux te coucher maintenant ou dans 5 minutes ? ». Le terme « foutage de gueule » n’est pas très élégant, mais à ce niveau rien d’autre ne me vient !!

Cela me fait penser à un épisode des « maternelles » que j’avais vu, où le discours d’une formatrice en discipline positive m’avait clairement choquée. Quand une maman demandait que faire quand sa fille lui demandait de rester près d’elle pour s’endormir, elle conseillait de rester ferme et de quitter la chambre. Elle n’approuvait pas que la mère reste jusqu’à l’endormissement complet. Elle disait aussi que la fermeté, ce pouvait être de prendre l’enfant qui ne veut pas quitter le square de force sous le bras pour rentrer à la maison s’il ne voulait pas partir au moment décidé… En bref, elle conseillait d’avoir recours à la violence ! J’avoue que moi qui de base était emballée par la discipline positive, sur le moment cela m’avait refroidie !

Parler pour que les tout petits écoutent de Joanna Faber et Julie King

Ces auteures recommandent en cas de colère du parent « d’exprimer ses sentiments avec force ». Pour elles, il n’est pas dommageable de crier auprès de ses enfants pour libérer les tensions, du moment que « ce n’est pas directement dirigé sur eux ». Comme de crier « je suis très fâchée », « je suis très fâchée quand je vois un bébé se faire pincer »… Mon avis, c’est que même si l’on utilise le « je » au lieu de « tu », l’enfant sait pertinemment que l’adulte est fâché CONTRE LUI et bien sûr qu’il se sentira visé ! Alors oui, c’est toujours mieux que de lui crier dessus « directement » avec des « tu » et des insultes, mais tout de même. Le vocabulaire donné ici est fort : on parle de « crier », « rugir », « hurler » etc. Autant je pense qu’il est bon d’être capable, si l’on doit crier, de le faire de cette manière pour tenter de préserver au mieux l’enfant, autant là ce qui me dérange c’est que l’auteure ne donne pas de meilleure alternative. Elle dit même que pour elle cela vaut mieux que de faire des exercices de respiration… Hausser un peu le ton, laisser échapper un « j’en ai marre » ou « je suis contrarié » c’est une chose, mais revendiquer le fait qu’il serait bénéfique d’hurler, rugir près de l’enfant me laisse perplexe.

Honnêtement, ce conseil m’a été dommageable. Je me souviens que lorsque j’ai traversé une période difficile avec mon fils suite à la naissance de ma fille, c’est A CAUSE DE CE CONSEIL que j’ai commencé à m’autoriser à crier. Et quand on commence à se l’autoriser, qu’on le répète, le cerveau finit par l’enregistrer comme une habitude et ce n’est pas bon du tout ! Je me souviens d’une fois, où mon fils ayant mis en danger ma fille (du moins c’était ma perception sur le moment), j’ai hurlé après coup « je suis en rage ! ». J’ai fait peur à mon fils comme à ma fille qui était encore bébé. Bien sûr que c’était violent pour eux ! On est loin de la posture empathique à laquelle j’aspirais !

Ce conseil m’a pendant un temps déconnectée de mon fils. Il lui a fait du mal. Le pire, c’est que ces réactions fortes de ma part renforçaient les comportements « inappropriés » de mon fils qui devait chercher à comprendre mes réactions, ce qui renforçait du coup ma colère et mes réactions fortes. Un véritable cercle vicieux ! Ce qui est terrible, c’est que comme ce conseil provient d’un livre soit disant « de parentalité positive », il déculpabilise à tort parce qu’on a l’impression d’appliquer malgré tout un conseil « bienveillant »… On pense que c’est ok, on s’autorise de plus en plus à retomber dans de vieux schémas, à désinhiber les cris…

Ce qui est triste je trouve, c’est que dans mon exemple cité, j’aurais probablement été capable de réagir autrement si seulement j’avais eu les bonnes ressources. Je n’avais pas réagi de manière totalement automatique, puisque j’avais eu la présence d’esprit d’utiliser le « je » comme indiqué dans ce livre que je venais de lire. Si j’avais eu les ressources pour faire sortir ma colère autrement, si j’avais su comment m’apaiser, prendre du recul… j’aurais pu limiter les dégâts pour mes enfants. C’est pour cela que je pense que ce conseil peut vraiment causer du tort aux parents qui pourtant sont plein de bonnes intentions pour accompagner leurs enfants sans violence.

Voici un autre exemple qui m’a choquée : sous prétexte de « passer à l’action sans insulter », on dit à l’enfant qui se réveille la nuit « papa et maman ont besoin de dormir, je te ramène dans ton lit ». Et s’il pleure ? On le laisse pleurer seul malgré le stress immense ressenti et les effets délétères prouvés sur son cerveau ?? Là encore, les capacités émotionnelles et besoins affectifs des petits enfants sont mis de côté.

Et enfin, certaines techniques données pour « susciter la coopération » sont clairement manipulatoires à mon sens, comme le fait de faire parler les chaussettes pour inciter l’enfant à les mettre, par exemple.

Alors même si je ne rejette pas tout le contenu de ces livres, même si j’adhère à certaines choses, les exemples cités sont pour moi suffisamment forts pour me décider à retirer le terme « parentalité positive » sur la bannière de mon site… Je ne veux pas prendre le risque d’être associée à ces idées, je ne m’y retrouve absolument pas…

LA PARENTALITE CONSCIENTE ET RESPECTUEUSE DE L’ENFANT

Pour toutes ces raisons, je préfère parler de parentalité en pleine conscience. Je trouve que cette tournure met parfaitement en lumière cet aspect fondamental de ce type de parentalité : on prend conscience des conséquences délétères des schémas auxquels nous avons été habitués, et faisons l’effort conscient de sortir de ces automatismes du passé pour préserver nos enfants. On réfléchit à chaque choix fait pour eux, à leurs conséquences. Quand on n’y arrive pas, on ne s’accable pas, mais on en tire des leçons pour faire mieux la prochaine fois. On fait le choix de travailler sur nous même pour dépasser nos difficultés.

J’aime aussi parler de parentalité respectueuse de l’enfant. Parce qu’on insiste sur le fait de chercher à respecter nos enfants en toutes circonstances. Toujours.

Cette approche me paraît aussi plus réaliste que l’approche positive. Car comme le dit si bien Maja, accompagnante et auteure du blog Les Lunettes de Maja :

« On ne peut pas être positif et bienveillant à chaque instant, mais on peut rester respectueux en toutes circonstances ».

Maja, Les lunettes de Maja

Effectivement, le terme « parentalité positive » semble impliquer que l’on devrait toujours être « positifs » vis-à-vis de nos enfants, or dans la vraie vie, c’est impossible. Quand on parle d’accompagner son enfant avec respect en revanche, on ne sous-entend pas une positivité feinte. On ne s’imagine pas prendre sur soi. Simplement rester respectueux malgré tout. Cela me parle beaucoup plus !

ET LES ÉMOTIONS FORTES ET RÉACTIONS INCONTRÔLÉES DU PARENT ?

J’ai lu de nombreux ouvrages en éducation positive, et la plupart du temps, ce point est soit occulté soit survolé. Pourtant, il mérite de s’y attarder. Car il ne suffit pas de vouloir éliminer définitivement les cris et autres VEO de son quotidien pour y parvenir. Les choses sont plus complexes que cela. Le poids de l’éducation que nous avons reçue est trop lourd. Il y a un vrai travail de fond à faire sur soi pour s’en libérer. Il faut aussi reconditionner son cerveau pour lui permettre de se libérer de ses réactions automatiques.

Ces points fondamentaux sont rarement abordés dans ces ouvrages. Souvent, c’est comme si on demandait aux parents de rester calmes face à leurs enfants en toutes circonstances sans pour autant leur expliquer comment faire ce travail de fond. Ce qui avec le recul me semble irréaliste et impossible.

Pour moi en tous cas, cela n’a pas fonctionné. C’est le travail de fond que j’ai fait sur moi qui m’a permis d’en sortir.

C’est pour cela d’ailleurs que dans le programme d’accompagnement que je vous prépare, « Une relation harmonieuse avec mon enfant », je consacre un module complet sur ce thème qui me semble central. Ce module sera au cœur du programme.

MON ACCOMPAGNEMENT À VENIR

Car oui, pour ceux qui auraient loupé l’info, je vous prépare un nouvel accompagnement !

Il s’agira d’un accompagnement sur 6 mois s’adressant aux mamans qui souhaitent améliorer la relation avec leurs enfants, pour une vie de famille plus harmonieuse. Un accompagnement pour aider les mamans qui ne souhaitent plus utiliser de violences éducatives ordinaires mais dérapent souvent malgré elles, à sortir de ce schéma et à s’apaiser, pour le bien de toute leur famille.

Un accompagnement dans lequel les mamans pourront échanger, partager leurs avancées et leurs défis quotidiens au sein d’un groupe Facebook dédié… et ainsi se sentir moins seules dans leur démarche. Groupe Facebook sur lequel je serai évidemment présente pour répondre à toutes leurs questions et les accompagner sur leurs chemins personnels.

Pour toutes les raisons évoquées dans cet article, dans ce programme, il ne sera pas question de se faire obéir par son enfant, mais plutôt de ne pas entraver/d’encourager son élan naturel à coopérer. Et s’il ne coopère pas, de comprendre son besoin, le nôtre, et de chercher une solution juste conciliant les besoins de chacun. L’objectif ne sera pas de se faire obéir, de « dresser » son enfant. D’ailleurs, je recommanderais celles ayant cet objectif de passer leur chemin. Ce programme s’adressera à des mamans souhaitant améliorer la relation avec leur enfant, le respecter en toute circonstance tout en se respectant soi-même 

Edit avril 2022 :

Le programme Une Relation Harmonieuse avec Mon Enfant va bientôt rouvrir ses portes !

Les inscriptions ouvriront d’ici quelques semaines pour constituer un nouveau groupe, avec une priorité donnée pour les personnes pré-inscrites.

Si cette proposition vous intéresse, je vous invite donc à vous pré-inscrire via ce formulaire pour en savoir plus et être tenue informée de l’ouverture des inscriptions (cela n’engage à rien du tout ! 🙂 ).

A bientôt,

Floriane


8 thoughts on “Pourquoi je ne parle plus de « parentalité positive »

  1. Krn Répondre

    Oh Florianne quel bel article. Merci

    Tu as pris beaucoup de recul dans ta vie de maman pour en arriver à ces prises de conscience j’ai l’impression.

    Et tout ça en suivant la voie du coeur…

    1. Floriane Répondre

      Merci beaucoup pour ton commentaire qui me touche <3

  2. Anne-Laure Répondre

    Je trouve cette approche intéressante, mais comment l’appliquer, j’ai l’impression que c’est pas toujours clair.

    J’ai une amie qui pense se comporter comme ça avec son enfant de trois ans, elle considère que tout est un besoin et c’est vrai qu’elle a des arguments mais je sais pas si c’est bon pour l’enfant.

    Elle lui passe tout, elle ne lui donne pratiquement aucune limite, elle rigole quand il met les pieds sur la table chez la grand-mère qui le lui a interdit. Il y a 5 règles dont ne pas crier sinon c’est trop compliqué. Et même pour ne pas crier elle dit « au fond, moi ça me dérange, mais en soi, c’est pas MAL de crier ».

    Euh… Personne n’aime entendre crier, et un jour il aura à se sociabiliser avec des humains qui n’aiment pas entendre crier.

    Il râle à longueur de temps, il n’est pas très agréable à fréquenter donc je me demande quand même s’il est heureux. Mais apparemment il sait bien exprimer ses émotions, c’est déjà ça.. Invités chez moi pour ma fête d’anniversaire, c’est quand même lui qui a décidé du programme. Sa mère lui a promis qu’il prendrait le tram, donc j’avais le choix entre faire autre chose ou les accompagner.

    Et elle a dit que ça la dérangeait pas de mettre sa vie entre parenthèses pour se consacrer à son enfant. Est-ce que c’est sain d’apprendre à son enfant qu’un autre être humain n’a plus de vie propre ? Comment est-ce qu’on respecte quelqu’un qui n’a plus de vie ?

    De plus les enfants qui n’ont jamais eu à se mettre à la place des autres peuvent développer un trouble de la personnalité narcissique (ça vient soit d’une admiration débordante des parents soit de négligence mais dans les deux cas l’enfant n’a jamais passé le cap d’apprendre à sortir de l’égoïsme).

    Apprendre à gérer la frustration ça se fait très tôt aussi. Apparemment il y a un âge pour chaque apprentissage, et si c’est pas fait à cette période c’est ensuite bien plus difficile.

    Le respect de l’enfant, vouloir ne pas le contraindre, c’est très bien, mais il faut peut-être faire attention à ne pas aller trop loin, non ? Je n’ai pas d’enfant mais je vois un peu de tout dans mon entourage et parfois ça m’inquiète un peu. Et je me pose beaucoup de questions.

    1. solimam Répondre

      Dommage que vous n’ayez pas reçu de réponse, car pour une personne sans enfant, vous posez tout de même des questions très pertinentes.

  3. mitigeurs blanc Répondre

    Article de blog vraiment sympa et utile

    1. Floriane Répondre

      Merci beaucoup 🙂

  4. Sarah Répondre

    Bonjour ! Pour moi, les ateliers de parentalité positive ont été un réel bienfait, car mon enfance n’a pas été très tendre. Ce que j’y ai appris m’a aidé à sortir de mes vieux méchanismes et j’en suis très contente. Je trouve que c’est dommage de décrier cette approche car c’est déjà tellement mieux que l’autorité verticale, criante, frappante, encore très présente, partout. Cependant, j’aspire à un accompagnement respectueux de l’enfant encore plus profond, et je suis très touchée par l’aspect qui prend en compte le bien-être du parent duquel on attend tellement; Merci de me tenir informée de vos formations prochaines, je suis intéressée d’aller plus loin.

    1. Floriane Répondre

      Bonjour Sarah et merci pour ce retour ! Je vois ce que vous voulez dire, je ne souhaite pas « décrier » la parentalité positive, comme vous le dites c’est déjà un énorme pas en avant par rapport au rapport autoritaire.
      Merci pour votre intérêt pour les formations, je vous suggère de vous pré-inscrire via le formulaire de l’article si ce n’est pas déjà fait, car les portes de mon programme vont rouvrir d’ici quelques jours, et comme cela vous serez tenue informée 🙂

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